La nation américaine est essentiellement de souche européenne. En effet, mis à part les Indiens, dont les ancêtres arrivèrent en Amérique avant les Blancs, et les Noirs, d'origine africaine, on peut considérer que la population des Etats-Unis est, dans sa grande majorité, issue du Vieux continent et qu'elle lui reste profondément attachée par sa culture, sa langue et sa religion dominante.
Tout commence, voilà presque cinq siècles, lorsque de grands navigateurs, à la recherche de nouvelles routes maritimes, découvert le Nouveau continent...
La colonisation européenne
L'Espagne, grâce à Christophe Colomb, est le premier pays européen à établir des bases au Nouveau Monde. Son territoire, tout d'abord limité à ce qu'on nommait alors les << Indes occidentales>> et au Mexique, s'étend peu à peu dans tout le sud des Etats-Unis. En 1513, Juan Ponce de Leon débarque en Floride, où sera fondée, en 1565, sainte Augustine, la plus vieille ville des Etats Unis .
Les Français, empruntant la route du Nord, remontent le Saint-Laurent, au Canada, et découvrent les Grands Lacs. Ils descendent ensuite le Mississippi jusqu'au golfe du Mexique, dans une expédition au cours de laquelle Cavelier de La Salle proclame la souveraineté française sur toute la partie centrale du continent nord-américain et lui donne le nom de Louisiane, en hommage à son roi, Louis XIV.
Les Hollandais, quant à eux, s'installent sur la partie centrale de la côte atlantique, entre les Francais (au nord) et les Espagnols (au sud), et fondent, en 1624, le long des rives de l'Hudson, la Nouvelle-Hollande.
Alors que divers pays européens installent des colonies, se produit un événement d'une importance capitale : un navire, venu d'Afrique,débarque une première cargaison de Noirs destinés à travailler dans les plantations. D'autres suivront ...qui annoncent le début de la traite des esclaves.
Enfin, les Anglais se lancent à leur tour à la conquête de terres à coloniser et établissent une première base, à James-town, en 1607. Un moment, cette colonie est bien près de disparaître. Mais la ténacité du capitaine John Smith, qui sait contraindre les colons à surmonter les difficultés imposées par une nature hostile, réussit à la sauvegarder avec sa devise << Pas de pain pour les inactifs >>;c'est à Jamestown que naît la légende de la jeune fille indienne Pocahontas qui, selon Smith, aurait empêché la tribu de son père de le tuer. Le mariage de Pocahontas et d'un colon nommé John Rolfe cimente la paix entre colons et Indiens. Jamestown prospère considérablement et devient l'imposante colonie de Virginie, connue pour sa chambre des Notables, première assemblée législative américaine. Quelque années plus tard, d'autres hommes et d'autres femmes débarquent à Plymouth Rock, sur la côté du Massachussetts, et entrent dans la légende américaine: ce sont les premiers à célébrer le << Thanksgiving>>, c'est à dire la première action de grâces au Créateur du Nouveau Monde. Alors qu'ils fuient les persécutions religieuses des Anglais, ces <<pèlerins>>, se conformant au Pacte du <<Mayflower>> établi par eux pendant la traversée de l'Atlantique n'hésitent pas à persécuter eux-mêmes tous ceux qui ne partagent pas leurs convictions, tout comme le feront plus tard, avec acharnement, les puritains dans cette même baie du Massachussetts.
Plus heureuse est la tentative de William Penn en Pennsylvanie. Ce quaker de secte protestante et tolérante accorde la liberté religieuse et politique à ses colons. De plus, il est remarquablement juste dans ses rapports avec les Indiens.
Un portrait célèbre de Benjamin West le représente sous un grand arbre négociant avec les Indiens, dans un esprit de justice, l'achat de leurs terres.
Cependant, pour les Anglais, l'existence de la Nouvelle-Hollande au sein de leurs colonies constitue une anomalie. En 1664, le roi Charles II d'Angleterre décide d'attribuer le gouvernement de la région, ainsi que de toute la vallée de l'Hudson, à son frère, le duc d'York. Devant des forces supérieurs en nombre, Peter Stuyvesant, le gouverneur hollandais, ne peut que capituler; les vainqueurs rebaptisent alors l'endroit New York, en honneur de leur duc.
A partir de la seconde moitié du XVIIIe siècle, treize colonies anglaises se succèdent le long de la côte Est. La prospérité de cette société coloniale repose sur l'agriculture et le commerce, et la vie intellectuelle y est dominée par Benjamin Franklin. Mais les colons ne supportent plus d'obéir à la Grande-Bretagne et encore moins d'acquitter les impôts décidés par le Parlement de Londres. Le roi ayant refusé d'écouter les revendications des colons, des incidents éclatent et, en 1770, des soldats britanniques tirent sur la foule: c'est le « Massacre de Boston ».
Quelque temps après, un groupe de Blancs, déguisés en Indiens, détruisent une cargaison de thé anglais dans le port de Boston.
En signe de représailles, les Anglais ferment le port, mesure qui incite les colons à réunir le premier Congrès du continent américain, en 1774, et décident d'une action commune rapide et efficace.
La révolution américaine
La journée de 8 avril 1775 est décisive.
Paul Revere galope d'une ferme à l'autre pour alerter les colons, membres des milices de la marche des britanniques su l'arsenal de Concord, Massachusetts. De nombreux coups de feu sont échangés.
Une armée américaine improvisée assiège Boston. Le second Congrès du continent américain érige cette armée en force représentative de l'ensemble des colonies et nomme à sa tête George Washington.
La Déclaration d'Indépendance
C'est à un autre Virginien, Thomas Jefferson, que l'on attribue la Déclaration d'Indépendance du 4 juillet 1776. « Nous considérons les vérités suivantes, écrit-il, comme évidente par elle-mêmes : tous les hommes sont crées égaux, ils ont tous reçu du Créateur certains droits inaliénables dont la vie, la liberté et la recherche du bonheur. » Jefferson est conscient de la contradiction existant entre cette déclaration et le maintien de l'esclavage; mais il sait aussi que l'économie et la société coloniale du Sud reposent sur le travail des esclaves dans les plantations, ce qui rend difficile toute critique de l'esclavage.
La guerre d'Indépendance
Après avoir contraint les Anglais à abandonner Boston, Washington, d'abord poursuivi par ces derniers jusqu'en Pennsylvanie, réussit à repousser les mercenaires allemands du roi d'Angleterre, à Tranton, end décembre 1776. Un an plus tard, il doit endurer un terrible hiver à Valley Forge, avec deux amis à ses côtés; le Francais La Fayette et l'Allemand Kalb. De son côté, le général américain Horatio Gates remporte sur les Anglais la bataille de Saratoga, en 1777, victoire qui amène la France, à entrer officiellement en guerre aux côtés des insurgés à partir de 1778. La plus grande partie des hostilités se déroule alors dans le Sud. Washington et Rochambeau cernent les troupes du général anglais Cornwallis en Virginie et leur blocus sur terre est soutenu par l'intervention de la flotte française de l'amiral de Grasse. La reddition des Anglais à Yorktown, en 1781, met fin aux hostilités. Par le Traité de Paris de 1783, la Grande-Bretagne reconnaît enfin l'indépendance des Etats-Unis d'Amérique.
La Constitution américaine
Mais, après la proclamation de l'indépendance, de nombreux sujets de discorde vont diviser les Américaines. Le Congrès continental, principal artisan de la victoire des colonies. n'ayant plus en temps de paix, l'autorité nécessaire pour maintenir l'ordre, une constitution est élaborée en 1787. Elle prévoit un président à la tête de l'exécutif, un Congrès composé de deux Chambres (le Sénat, où sont représentés à parts égales tous les Etats, et la chambre des représentants) et, enfin, une Cour suprême d'éventuels amendements à la Constitution.
Washington, premier président
Elu par acclamation, George Washington donne à la fonction de président, au sein du gouvernement, sa physionomie actuelle. Il fait du cabinet un organe important et nomme Thomas Jefferson secrétaire d'Etat et Alexander Hamilton, secrétaire au Trésor, Tous deux inspirent le développement réel des Etats-Unis, bien que Hamilton soit plus proche de Washington, et que Jefferson soit obligé de démissionner.
La démocratie selon Jefferson
L'accession de Thomas Jefferson à la présidence en 1801, apporte un grand changement dans la vie américaine. Il démocratise considérablement le système protocolaire, négligeant la cérémonial solennel de ses prédécesseurs, et vit comme un simple propriétaire terrien, encourageant les élections populaires dans les villes et les hameaux des régions nouvellement défrichées. Protecteur des libertés démocratiques, il défend également la liberté de la presse. Toutefois, les deux mandats de Jefferson sont affectés par les guerres de Napoléon en Europe. En effet, soucieux de laisser les Etats-Unis en dehors du conflit européen, il persuade le congrès de décider l'embargo, interdisant ainsi la haute mer aux navires américaines, pour que ni la France ni l'Angleterre ne puissent les saisir. Cela nuira considérablement au développement de ports comme Boston. En revanche, il remporte un indiscutable succès lorsqu'il achète la Louisiane à Napoléon en 1803.
Le port de Boston fondé en 1630 avec l'arrivée de John Winthrop.
Boston est la capitale du Massachusetts, à l'embouchure de la Charter River sur l'Atlantique.
Boston fut longtemps le centre intellectuel et le foyer du puritanisme de l'Amérique du Nord.
La guerre contre l'Angleterre
James Madison, qui succède à Jefferson à la Maison-Blanche, pourrait préserver la paix, mais le clan des « faucons » du Congrès, dirigé par les sénateurs Henry Clay, du Kentucky, et john C.Calhoun, de la Caroline du Sud, accuse la Grande-Bretagne de violer les droits maritimes des Etats-Unis. Il « pousse »
le Congrès, qui contraint Madison à déclarer la guerre à l'Angleterre, en 1812.
Une des premières conséquences en sera la prise de l'incendie de Washington par les envahisseurs britanniques. En revanche, les Anglais échouent contre Fort Mc Henry, qui défend l'entrée du port de Baltimore. Une « Paix éternelle », signée à Gand en 1814, terminera ce conflit. Les grands Lacs sont neutralisés et les deux nations en reviennent au statut quo.
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La ferme Cornell et celle de Mahantango-Valley. |
En 1817, James Monroe devient à son tour président. il achète la Floride à l'Espagne et soutient la cause de la liberté en Amérique latine. En 1823, il envoie au Congrès un message présidentiel déclarant le Nouveau Monde fermé à toute nouvelle colonisation et affirmant que toute tentative européenne pour intervenir en Amérique, du Nord ou du Sud, serait considérée comme un geste inamical à l'égard des Etats-Unis. La doctrine de Monroe qui devient la pierre de touche de la politique extérieure américaine, est encore évoquée lors des grands crises internationales.
Compromis sur l'esclavage
Le plus grave problème de l'histoire américaine reste cependant celui de l'esclavage, qui connaît sa première crise à l'échelle nationale sous la présidence de Monroe. il est, jusqu'alors, tacitement entendu que les colons qui se déplacent vers les territoires de l'Ouest peuvent établir des gouvernements locaux, constituer à terme des Etats et demander à être admis dans l'Union. C'est ce que fait, en 1818, la population du Missouri. Mais, tandis que les Etats du Sud soutiennent les habitants du Missouri, qui veulent garder leurs esclaves, les Etats du Nord exigent que celui-ci entre dans l'Union comme Etat sans esclaves. La question est décisive et exige un règlement. En 1820, un compromis est rédigé dans lequel Henry Clay joue un rôle important : la population du Maine demandant à être admise en tant qu'Etat non esclavagiste. Ce Compromis du Missouri décide aussi que les autres territoires situés au nord du Missouri sont déclarés non esclavagistes. Mais << l'Américain anti-slavery Society >> aide les Noirs à fuir le Sud.
La démocratie selon Jackson
Andrew Jackson, élu président après John Quincey, apporte, lui aussi, des idées nouvelles qui modifient le système politique américain. Il élargit l'accession au droit de vote à de nouvelle catégories de citoyens; il prend parti contre le pouvoir financier des Etats de l'Est, et parvient à adapter la démocratie << sans problèmes >>, en honneur à l'Ouest jusqu'à Washington. Homme autoritaire, Jackson maintient la prépondérance du gouvernement central sur les Etats membres de l'Union, et lors de la crise dite de << la Nullification >>, quand la Caroline du Sud, sous l'impulsion de son sénateur, Calhoun, annule les droits de douane nationaux décidés par le gouvernement fédéral parce qu'ils sont nuisibles aux intérêts particuliers de cet Etat, Jackson mobilise les forces armées et oblige par la force la Caroline du Sud à accepter les droits de douane fédéraux. Mais Martin Van Buren, continuateur de la politique de Jackson, sera moins heureux. Il se heurte à la plus importante crise économique de l'époque, celle connue sous le nom de Panique de 1837.
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Victoire des nordistes à Gettysburg en Pennsylvanie, début juillet 1863. les sudistes de Lee subissent une grave défaite qui entraînera le déclin du prestige politique des sudistes à l'étranger. |
La guerre du Mexique
La progression vers l'Ouest devient particulièrement fiévreuse sous la présidence de James K.Polk. Des défricheurs s'installe au-delà du Mississipi, tandis que les caravanes d'Américains s'enfoncent vers le Sud, au Texas, alors territoire mexicain. Ils fondent, à l'issue d'une révolution, la République du Texas, dont le drapeau ne compte qu'une seule étoile. Cette république est annexée, à la demande du nouvel Etat, par les Etats-Unis sous la présidence de Tyler. Mais bientôt se déclare une crise grave, suivie d'une déclaration de guerre entre les Etats-Unis et le Mexique. Pendant ce conflit, les forces américaines envahissent le Mexique et occupent Mexico. Dans le même temps, les colons américaines de Californie se révoltent et établissent la République de Californie, dont l'emblème est un ours. En 1848, le traité de Guadeloupe-Hidalgo octroie le Texas aux Etats-Unis et leur permet d'annexer le territoire mexicain depuis le Nouveau-Mexique jusqu'à la Californie. Un an plus tard, en 1849, la ruée vers l'or crée un puissant courant d'émigration vers l'Ouest, jusqu'à la côte du Pacifique, et, bientôt ces nouveaux territoires se constituent en Etats et demandent à être admis dans l'Union. Le problème qui se pose alors est de savoir si ces Etats vont être admis en tant qu'Etats « libre » non esclavagistes). Le dilemme posé lors de l'achat de la Louisiane, retrouve toute son actualité.
Le nouveau compromis de 1850
Sous les présidences de Zachary Taylor (1849-1850) et de Millard Filmore (1850-1853) Henry Clay, sénateur du Kentucky, surnommé « le grand négociateur », permet de réaliser, par son intervention, un nouveau compromis, où sont définies les mesures prises par le gouvernement central en vue de régler les problèmes posés par les Etats désireux d'entrer dans l'Union. Ainsi la Californie entre-t-elle dans l'Union en tant qu'Etat non esclavagiste, tandis que le Nouveau -Mexique et l'Utah se voient accorder une souveraineté provisoire, laissant à leur population le droit choisir entre la liberté ou l'esclavage des Noirs. En revanche, la loi sur les esclaves fugitifs, garantissant le retour de ceux-ci à leurs maîtres, est renforcée. Enfin, le commerce des esclaves est aboli dans le district de Columbia, où se trouve la capitale fédérale, Washington. A ces dispositions, ainsi qu'à l'action des abolitionnistes en faveur de l'émancipation des esclaves, vient s'ajouter l'influence de l'oeuvre d'Harriet Beecher-Stowe, qui éveille, grâce à son roman anti-esclavagiste, la Case de l'oncle Tom (1852), la conscience américaine.
Leurs adversiares pourtant ne désarment pas et le président Franklin Pierce signe le décret du Kansas-Nebraska en 1854, qui viole le compromis du Missouri. Au même moment, le jugement de l'affaire Dred Scott émeut l'Amérique. Scott, un esclave, réclame la liberté devant les tribunaux en se fondant sur le fait que son maître l'avait emmené avec lui dans un Etat non esclavagiste selon le Compromis du Missouri. Mais la Cour suprême rejette sa demande.
Le Nord est profondément scandalisé par ce jugement. Peu, après, en 1859, un abolitionniste du nom de John Brown dirige un raid contre Harper's Ferry, dans une tentative désespérée pour déclencher une révolte des esclaves de Virginie. Mais Brown est fait prisonnier par le colonel Robert E.Lee est pendu.
Sa mort fait de lui le héros immortalisé par la chanson des abolitionnistes le Corps de John Brown.
Abraham Lincoln
Dès lors le problème de l'esclavage bouleverse la vie publique américaine. Le nouveau parti républicain est fondé en 1854 pour mettre un terme à l'extension de l'esclavage. Au cours d'une campagne électorale en Illinois, Abraham Lincoln, qui s'affronte à Stephen Douglas, affirme : « Je crois que ce pays et ses institutions ne peuvent rester indéfiniment à moitié esclavagistes et à moitié libres.» Aussi, lorsque Lincoln, candidat républicain, remporte la victoire aux élections présidentielles, les Sudistes, se souvenant de ses propos, sont-ils très mécontents.
La réaction sudiste : la Confédération
L'élection de Lincoln suscite une vague de réactions dans les Etats esclavagistes du Sud. Réunis à Montgomery dans l'Alabama, le 4 février, des rebelles proclament la dissolution de l'Union et fondent ce qu'il appellent une nouvelle nation indépendante: la Confédération des Etats d'Amérique. Ils nomment président Jefferson Davis, du Mississippi. Après le début des hostilités entre le pouvoir fédéral et les Etats du Nord, d'une part, et les rebelles du Sud confédéré, de l'autre, certains Etats esclavagistes se révoltent.
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Les généraux confédérés après la bataille de Bull Run : Jefferson Davis, Beauregard, Stonewall, Jackson, Jeb Stuart et Joseph E.Johnston. |
La guerre de Sécession
Les batteries côtières des Confédérés tirent premières salves de la guerre de Sécession le 12 avril 1861 à Fort Sumter, dans le port de Charleston. Les chefs de la rébellion sont persuadés qu'ils pourront, par leur bravoure et avec leurs exportations de coton, compenser la supériorité du Nord en hommes et en équipements. La Confédération, grâce à la personnalité du général Lee, remporte même, au début, de faciles victoires. Cependant, après l'accident qui coûte la vie à Stonewall Jackson (second du général Lee), abattu par erreur par ses propres sentinelles, les choses vont changer. Lee réussit encore à pénétrer le territoire du Nord, mais il est repoussé à la bataille de Gettysburg, en 1863. Pendant ce temps, le général en chef des armées nordistes, Ulysses S.Grant remporte de nombreuses victoires dans le Mississippi à Fort Henry, à Fort Donelson et, en 1863, à Vicksburg et à Chattanooga. Fort de la confiance de Lincoln, qui l'a nommé général en chef des armées nordistes, Grant, à la tête d'une troupe nombreuse, bien supérieure à l'armée sudiste, repousse Lee à travers la Virginie. C'est à cette époque, en 1864, que le général William Sherman commence sa fameuse « marche » vers la mer, à partir du Mississippi, dévastant toute la Georgie sur son passage. Richmond se rend aux troupes de Grant. Enfin, vaincu, encerclé, désireux d'éviter toute nouvelle effusion de sang, désormais inutile, Lee lui-même se livre à Grant au palais de justice d'Appomatox, le 9 avril 1865.
Pendant la guerre de Sécession, le président Lincoln prend deux initiatives mémorables. Par sa Proclamation d'émancipation, le 1er janvier 1863, il donne la liberté à tous les esclaves des Etats « en rébellion contre les Etats-Unis. » Le 19 novembre, c'est le discours de Gettysburg, que des générations d'écoliers américains ont appris par cœur et qui se termine ainsi : « Le gouvernement du peuple, ne disparaîtra pas de la surface de la terre.»
Le 14 avril 1864, il est abattu par Sudiste exalté, John Wilkes Booth, et meurt le lendemain matin. La nation américaine, consternée, accorde à son président martyr des funérailles de héros. Il est encore le plus aimé et estimé des présidents, car il est pour tous l'homme « qui a sauvé l'Union.»
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